Laura Spozio

12 - 26 mars 2023
reportée / octobre 2023

Au croisement des sciences, des sciences humaines et des arts visuels, le travail de Laura Spozio est fortement lié aux techniques et méthodes d’observation (celles de l’éthologie notamment). À travers l’utilisation décalée d’objets et de protocole (stratégies d’approche, dispositifs visuels ou sonores, architectures et installations) l’infiltration de contextes spécifiques ou encore la réalisation de films expérimentaux, Laura Spozio propose aux spectateur.ice.s, passant.e.s, usager.e.s d’un lieu donné, un déplacement des points de vue et de nouveaux types de relation et pôles d’attraction. La question du partage du temps et des lieux au sein du vivant (entre humains et non-humains), ou encore de la théâtralisation de la nature, est au cœur de ses recherches, comme dans L’antidiscours de la méthode, projet au long cours initié au sein du collectif ETTERSPOZIO (qu'elle forme en duo avec Caroline Etter) et dont le chapitre III (Le Pavillon) — faisant suite au chapitre II (Le Globe), La Becque, 2020, et au chapitre I (La Serre), espace TOPIC (Genève), 2018 — développé en résidence à Utopiana, sera présenté à la Halle Nord, Genève, en 2023.

On a pu voir certains de ses travaux en Suisse : à Lancy — à la Villa Bernasconi — ou à Genève — espace Duplex-Walden, à la Villa Dutoit, à LiveInYourHead, au Centre de la photographie de Genève, ou encore à la BIG, Biennale Interstellaire des espaces d’art de Genève. 


Formée en photographie (École supérieure des arts appliqués de Vevey) puis en arts visuels (bachelor et master à la Haute école d’art et de design de Genève), Laura Spozio travaille depuis 2018 en tant que chercheuse, au sein du programme pluridisciplinaire ACTION. Elle a plus récemment intégré la commission d’art public du Fonds Municipal d’Art Contemporain de Genève. Par ailleurs elle intervient régulièrement à la HEAD (jury et enseignement). Laura Spozio travaille actuellement à la publication d’un ouvrage collectif à paraître aux éditions B42, à Paris.

Née en 1982, elle vit et travaille à Genève.


Image: L’antidiscours de la méthode : chapitre II (le Globe) vue de l’installation in situ, La Becque 2020

Zoé Philibert

18.2 - 5.3.2023 / 22.4 - 7.5.2023

Zoé Philibert écrit des textes auxquels elle donne des formes graphiques et / ou performées. À travers la poésie, le manifeste, la punchline, la fanfiction, elle s’intéresse à des formes d’écriture codifiées et à des registres qu’elle transforme. Dans Caramel — qui a bénéficié d'une lecture performée ("chantée-aboyée" avec Théo Hillion) au théâtre de Brétigny et à l'INHA en 2021 — "un chien domestique amorce une révolution canine". Zoé Philibert s’invente parfois des clubs imaginaires (les rapports de groupe ou de team traversent l’ensemble de ses projets) afin de dialoguer avec d’autres artistes, vivants ou morts : Agnès et Guy, conférence-performée sur Raymond Roussel, Guy De Cointet, Jane Birkin et Agnès Varda, aux Rencontres de la jeune Création européenne, à Rennes, en 2018 ; ou encore Chaulapin, fanfiction autour de la scène rap francophone, performée au Centre Pompidou lors du John Giorno Day en septembre 2020 et à la Maison de la Poésie en 2021.
Invitée par Vincent Thomasset dans le cadre d'un partenariat avec le CAC Brétigny, Zoé Philibert a participé (avril 2022) au spectacle collaboratif La beauté du geste autour de la figure de Claude Cahun.
Membre du comité de rédaction de la revue Nioques depuis mai 2015, elle contribue (2021) à l'aventure collective La Lecture-Artiste. Depuis 2018, elle mène différents projets avec de jeunes publics (dispositifs Création en cours ou Orange Rouge, projet ELGER) et enseigne les arts plastiques à l’école élémentaire (professeure de la Ville de Paris).

Zoé Philibert est diplômée de l'École Nationale Supérieure d'Arts de Paris-Cergy (2016). Née en 1991 à Albi, elle vit et travaille à Montreuil.

en partenariat avec le centre d'art
Le Lait, Albi

CARAMEL & COPAINES
Sortie de résidence, arpentage & lecture
le 4 mai 2023

Illustration: André Richir, in Le Chien, F. Méry, 1972, LAROUSSE, Paris

Laurence Cathala &
Jérôme Dupeyrat

27.5 - 3.6.2022 / 8.7 - 15.7.2022

Formée à l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris et au Emily Carr Institute of Art de Vancouver, Laurence Cathala (née en 1981 à Chatenay-Malabry) vit et travaille à Lyon depuis 2008. Au gré des projets d’exposition, d’écriture, d’édition ou de lecture performée, elle explore les lieux de rencontre entre texte et dessin, écrit et oralité, espace et narration. Sa pratique artistique, qui mêle dessin, peinture, installation ou imprimé, se développe en relation étroite avec l’écriture et la littérature. Enseignante depuis 2012 à l’Institut Supérieur des Arts et du Design de Toulouse (isdaT), son enseignement du dessin (en art et en design graphique) lui permet de questionner les liens unissant celui-ci aux formes d'écritures, notamment éditoriales.

Jérôme Dupeyrat étend son action dans de nombreux domaines du travail de l'art : la recherche et la critique, l’édition (Lorelei), le commissariat d’exposition et la programmation artistique (trois‿a), la création et l’enseignement (isdaT). À travers ces pratiques souvent collectives, il prête attention aux relations multiples entre art, édition, images, médias, pédagogie et politique. Auteur d'une thèse de doctorat consacrée aux livres d'artistes (Les Livres d'artistes entre pratiques alternatives à l'exposition et pratiques d'exposition alternatives, Université Rennes 2, 2012), il est aussi celui d'un livre d'entretiens sur le sujet (Entretiens : Perspectives contemporaines sur les publications d'artistes, Incertain Sens, 2018). Né en 1984 à Périgueux, il vit et travaille à Toulouse.

Présentation publique du projet
le 9 juillet 2022

Image:
Les Antilimiratistes, comédie enfantine et adulte © RIGA

Meris Angioletti

18.3 - 31.3.2022 / 25.4 - 8.5.2022

À la croisée de l’histoire des arts, des sciences humaines et des croyances ésotériques, le travail de Meris Angioletti interroge les mécanismes du langage, de la perception, de la mémoire et de la psyché. Empreint d’une méthode analytique dans laquelle recherche iconographique et écriture jouent un rôle complémentaire, son travail prend la forme d’installations lumineuses ou sonores, de projections vidéo, de diaporamas, de publications et de tirages photographiques. Plaçant les processus psychiques au cœur de sa recherche, elle interroge la perception du regardeur, soit les mécanismes actionnés par les dispositifs physiques qu'elle développe, dans une démarche à la fois scientifique et sensible.
Parmi ses expositions récentes : 2019, La vérité n’est pas la vérité, MABA, Nogent-sur-Marne ; Couteau sans lame et dépourvu de manche et Le jour des esprits est notre nuit, CRAC Alsace, Altkirch ; 2018, Forme-Pensiero, Galleria Ottozoo, Milan (solo), 2018, Lunaria Annua, Galerie Luis Adelantado, Valencia (solo).
Née à Bergame, Italie, en 1977, Meris Angioletti est diplômée en photographie (2002) du cfp Bauer (Milan), et d'un MA (2003) de l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Brera (Milan). Elle est à présent chercheuse dans le cadre de l’école doctorale APESA — Paris I.
Elle vit et travaille à Paris.

Conférence-performance
le 7 mai 2022

Publication disponible ici >


en partenariat avec le centre d'art
Le Lait, Albi

Image: © RIGA

Chedly Atallah

1.9 - 30.09.2021

Né en 1991 à Tunis, Chedly Atallah, artiste, architecte et scénographe tunisien, vit et travaille à Paris. Après des études en architecture (à Tunis puis à Paris) il intègre, aux Beaux-Arts de Paris, l'atelier d'Emmanuel Saulnier. Ensemble ils collaborent à divers travaux d'édition collective : Beyrouth IN-SITU en 2020, ou Almanach Ides de Mars en 2021.​ Sa pratique explore les changements géopolitiques du monde arabe de l'après-révolution. Mêlant vidéo, installation et sculpture, il questionne les modalités de cohabitation des hommes avec leurs propres représentations du monde. Son processus de fabrication des images qui se nourrit de l'actualité des guerres et des révoltes en Libye, en Syrie, en Palestine ou au Liban est très lié, à travers diverses couches ou strates historiques, architecturales, religieuses ou politiques, à la notion d’aveuglement.
Son travail a été présenté en France (Le Cent Quatre, Beaux-Arts de Paris, La Maréchalerie, Galerie Thaddaeus Ropac), en Italie, Colombie, Angleterre, République Tchèque et Tunisie.

Vernissage de l'exposition de fin de résidence
le 30 septembre 2021

Publication disponible ici >

Image:
Là où il y aura une montagne l'eau fera du bruit © C. Atallah

Lise Bardou

1.3 - 31.03.2021

Lise Bardou, née en 1992, vit et travaille entre la France (Tarn) et Lisbonne. De fait, son travail interroge les situations d’entre-deux, de passage — d’une langue à l’autre, d’un paysage à un autre — qui orientent sa pratique vers des processus de traduction — substitution, décalage, effacement, transposition — donnant forme aux flux, aux trajectoires, aux déplacements.
Organisatrice à deux reprises du cycle d’installations multimédia Ecos (Zaratan Arte-Contemporanêa) elle est par ailleurs à l’initiative du projet Hors-lits Lisboa (actes artistiques en appartement) qui a lieu deux fois par an à Lisbonne.
Parmi ses travaux on notera : Triângulo Vermelho (vidéo) dans le cadre du festival Rencontres Internationales Traverse à l'ancien réservoir de Guilheméry, Toulouse, en mars 2020, ainsi qu’à l’exposition Frontière(s), Maison des Métiers du Cuir, Graulhet, octobre 2020 ; Contemplation - ou être avec une portion de ciel (video) - à l’occasion de l’exposition en ligne : I HAVE BEEN WAITING FOR THIS DAY ALL MY LIFE organisée par l’association DELTA, 2020 ; ou Não sou nenhum espião (Je ne suis pas un espion), vidéo-performance et dessin, Lisbonne, 2018.

Présentation-restitution de fin de résidence
le 31 mars 2021

Image: © L. Bardou